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14/02/2013

Mais non, ce n'est pas la variété qui fait grossir !

Les études nutritionnelles plus ou moins solides pleuvent tous les jours et font les titres des journaux spécialisés. Pour peu que des médias grand public s'en emparent, et cela ajoute à la cacophonie nutritionnelle déjà bien nourrie.

Ainsi il y a quelque temps, je suis tombée sur un article titré : "La variété alimentaire ferait grossir". Certains ont vite cité les résultats d'une étude sans être forcément très vigilants sur le sérieux de la méthodologie. Cela se basait sur une étude expérimentale qui n'est pas vraiment la vraie vie...

L'idée générale est que, quand on mange la même chose, on finit par se lasser et on s'arrête alors que quand il y a de la variété, on a envie de tout goûter et on mange trop.  Bien sûr, cela peut arriver par exemple quand on est face à un somptueux buffet... Mais au global, quand on connaît son appétit, on peut manger très varié, on a le plaisir de saveurs différentes et on s'arrête quand on se sent rassasié(e) et satisfait(e).

Ainsi, les Japonais ont des repas extrêmement variés et ce n'est pas vraiment le pays qui a le plus de problèmes de surpoids...

A titre d'exemple, le délicieux repas japonais que nous avons mangé ce dimanche comportait une douzaine d'ingrédients différents :
- épinards et copeaux de bonite séchée,
- saumon, miso et oeufs de saumon,
- omelette japonaise,
- mâche, champignons et poivron,
- prunes ume,
- riz,
- dashi,
et je n'ai eu aucune sensation de trop manger (le riz peut, comme le pain chez nous, servir de régulateur pour des convives d'appétit variable).

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En fait, le titre était simpliste et méconnait les causes multiples du surpoids et de l'obésité.

Certes, c'est assez logique, si on mange toujours le même aliment, au bout d'un moment, on en assez
et on se met à en manger moins. Mais on est frustré de plaisir gustatif et il y a de fortes chances de se rattraper plus tard.

Pouur moi, le plaisir (qui fait partie du fait d'être rassasié) est justement dans la variété.

Et vous, qu'en pensez-vous ? La variété vous fait-elle manger davantage ?

05/02/2013

La Minute Gourmande du 5 février : il n'est jamais trop tard pour changer !

Parfois, on n'est vraiment pas satisfait(e) de sa façon de manger. Depuis si longtemps que cela paraît définitif. Vraiment ?

27/11/2012

La Minute Gourmande du 27 novembre : la faim, on peut la convoquer !

Manger quand on a faim, cela ne signifie pas l'anarchie ! On peut convoquer sa faim au moment voulu. Explications

26/11/2012

Peut-on maigrir sans régime après des régimes, des réponses !

J'avais mis un peu de suspense dans le billet qui commençait à traiter de ce thème. Quelques commentaires ont un peu rompu ce suspense en parlant de leur situation particulière, merci à celles qui les ont fait, et voici les réponses concernant les quatre personnes dont je vous parlais.

Lors de mon intervention au CHI de Clermont, j'ai en effet pris l'exemple de plusieurs patients en proie au découragement post-régimes et en quête d'une voie alternative. Parlons donc (de façon forcément très résumée) du travail fait avec ces quatre patients :

- Jules, bon vivant, qui aime faire la fête avec abondance et qui n'a jamais réussi à tenir un régime. D'abord, il a fallu commencer par faire lâcher à Jules l'idée que le contrôle était une démarche adaptée à l'alimentation et le faire passer à une écoute des besoins de son corps, ce qui était très nouveau pour lui. Cela l'a conduit peu à peu à diminuer les quantités en réalisant que cela lui suffisait largement, à ralentir son rythme à table, à varier son alimentation en y trouvant un plaisir de découverte. Tout cela lui a aussi fait prendre un certain recul sur son mode de vie, à prendre d'avantage de temps pour lui, à intégrer avec du plaisir une activité sportive dans son emploi du temps. Ainsi, il a perdu tranquillement mais quand même assez rapidement une vingtaine de kilos, il se sent beaucoup mieux dans son corps et il a réduit aussi sa consommation de vin, ce qu'il croyait impossible.

- Rosette, d'âge mûr, qui a des dizaines d'années de régime derrière elle et alterne des périodes de restriction et des périodes où elle se jette sur les aliments interdits. Là aussi, Rosette a commencé par redécouvrir l'écoute de sa faim et de son rassasiement alors qu'elle ne laissait plus de place qu'à sa tête, classant les aliments en bons et mauvais. Puis il a fallu faire la paix avec ces "mauvais aliments", plutôt salés : fromage, pâté, saucisson, ... en apprenant à les déguster avec attention, en se rendant compte qu'on pouvait se faire très plaisir avec une petite quantité, en expérimentant que les intégrer dans son alimentation n'empêchait pas de perdre du poids. Ainsi, Rosette a fait la paix avec les aliments, est sortie de l'attention obsessionnelle qu'elle leur portait. En revanche, elle n'a perdu qu'une dizaine de kilos (ce n'est pas négligeable !), bien loin de l'idée qu'elle se faisait au départ. Elle a dû accepter ce corps, ce qui est vraiment difficile, d'autant plus que quand on avance en âge et en poids, il y a souvent un inconfort physique, des douleurs articulaires, ... Mais quand la tête va beaucoup mieux, c'est quand même un peu plus facile...

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- Sylvette, qui mange dès que cela ne va pas bien émotionnellement et dévore le soir devant la télé. Le travail a été long avec Sylvette : elle n'avait pas de problème à reconnaître ses sensations alimentaires mais elle les écoutait rarement car elle était tout le temps perturbée par ses émotions, liées à des petites ou grandes difficultés. Elle aimait bien manger de tout mais souvent le stress, la fatigue, une quasi-déprime lui enlevait toute envie de cuisiner quelque chose de savoureux. Peu à peu, elle a appris à prendre du recul sur ses émotions, à les reconnaitre et les accepter. Lâcher un certain nombre d'exigences, élaguer son emploi du temps et prendre soin d'elle-même lui ont permis d'être en meilleure forme et mieux dans sa tête. A partir de là, des envies de s'organiser, de bien manger, de cuisiner sont revenues. Et une envie de bouger aussi, qu'elle avait eu tout au long de sa vie. Tout cela lui a permis de perdre ses kilos émotionnels et de retrouver un corps où elle se sent très bien.

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- Charlotte qui est en restriction permanente et que cela entraîne dans de fréquents craquages. Charlotte apparaitrait à chacun comme une jeune femme au corps parfaitement proportionné et elle souffre d'ailleurs qu'on ne la prenne pas au sérieux dans ses difficultés alimentaires. Pour ma part, je ne juge personne, j'accompagne, j'aide à changer ce qui ne va pas. Charlotte a ainsi accepté de ralentir le rythme, de prendre la peine de déguster avec attention tous les gâteaux qu'elle engloutissait pour se rendre ainsi compte de ceux qui n'étaient pas si bons que cela. C'est en commençant à voir la courbe de poids s'inverser un peu qu'elle s'est détendue et a accepté de manger de tout sans culpabilité. Elle a ainsi perdu 2 kilos et elle a reconnu le grand bénéfice de se libérer la tête de ses obsessions alimentaires. Toutefois, elle rêvait d'un poids encore un peu inférieur et je ne suis pas certaine que le travail entamé pour qu'elle accepte son corps et accorde moins d'importance au regard des autres aie vraiment porté des fruits durables. Il serait sûrement souhaitable qu'elle poursuive un travail autour d'une estime de soi fragile qui se focalise trop sur le physique, sujet complexe et long à prendre en charge.

Bien sûr, ce sont des cas particuliers, il n'y a aucune règle générale à en tirer, chaque histoire alimentaire a des ressorts singuliers et c'est d'ailleurs pourquoi aucune offre générique d'amaigrissement ne peut être appropriée, et encore moins quand on a sérieusement détraqué sa relation à l'alimentation.

J'ai l'impression que ces récits ont intéressé et concerné le public vu le nombre important de questions, les personnes qui sont venue me remercier après la conférence et le très gentil message que m'ont envoyé les organisateurs, me "remerciant pour la qualité de l'intervention appréciée à l’unanimité". Ça fait plaisir ! Et si cela pouvait être un minuscule coup de canif supplémentaire dans l'épaisse cuirasse des régimes en tous genres...

Visuels © kyoko - Fotolia.com

23/11/2012

Peut-on maigrir sans régime après des régimes, angoissante question, non ?

Mardi, le CHI (Centre Hospitalier Interdépartemental) de Clermont dans l'Oise organisait sa 5ème journée Nutrition. Chaque année, c'est une journée sur un thème lié à l'alimentation à laquelle assistent à la fois des patients et des personnels soignants, soit 200-250 personnes environ. J'y avais participé l'année dernière avec une intervention autour du goût. Cette année, le thème de la journée était : "Régimes et allergies, qu'est-ce que je risque ?".

La matinée était consacrée aux régimes, avec d'abord une intervention du Professeur Jean-Michel Lecerf, chef du service Nutrition de l'Institut Pasteur à Lille, qui a expliqué avec clarté, données scientifiques à l'appui, les dangers des régimes, notamment les plus en vogue, pour la santé, le poids, la tête, ... Il a bien insisté aussi sur le fait que ce n'était pas parce que les régimes étaient mauvais qu'il ne fallait pas s'occuper de son alimentation...

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Je suis intervenue ensuite et j'avais intitulé ma présentation : "Peut-on maigrir sans régime après des régimes ?". Angoissante question pour les accros des régimes, souvent victimes de l'effet yoyo et désespérés de trouver une solution l. La réponse est nuancée : après x régimes qui ont détraqué le métabolisme et la relation à la nourriture, on ne perd pas forcément autant de poids que l'on souhaiterait. Et en général, pas aussi vite qu'on le voudrait.

J'ai pris quatre exemples de patients différents dans leur parcours et leur relation à l'alimentation pour montrer de façon concrète le travail qui pouvait être fait après des régimes (j'ai finalement très rarement des patient(e)s qui n'ont jamais fait de régime !) :
- Jules, bon vivant, qui aime faire la fête avec abondance et qui, pour perdre les kilos accumulés, n'a jamais réussi à tenir un régime très longtemps : il s'en veut beaucoup car il a l'impression de ne pas manquer de volonté par ailleurs.
- Rosette, d'âge mûr, qui a des dizaines d'années de régime derrière elle et qui est le parfait exemple de l'effet yoyo : à chaque régime, elle prend davantage de poids et des 2 kilos à perdre au départ, elle en est maintenant à plusieurs dizaines. Elle alterne des périodes de restriction, de plus en plus courtes, et des périodes où elle se jette sur les aliments qu'elle s'interdit, avec beaucoup de culpabilité et de mal-être à la clé.
- Sylvette, qui, outre le fait d'avoir enchainé les régimes, se jette sur la nourriture dès que cela ne va pas bien émotionnellement, qu'il s'agisse de stress au boulot, de problèmes amoureux, ... et qui, dans ces occasions-là, dévore gâteaux, chocolat, ... le soir devant la télé.
- Charlotte qui est en restriction permanente, plus ou moins fantaisiste, pour atteindre un poids idéal qu'elle définit selon la silhouette des mannequins mais que cette restriction entraine dans des craquages réguliers.

Je les ai reçus en consultation, plus ou moins longtemps. Alors, ont-ils perdu du poids ? Ont-ils mieux accepté leur corps ? Ont-ils apaisé leur relation à l'alimentation ? Suite au prochain épisode !

Image © sophiegut - Fotolia.com

27/09/2012

Quand on parle relation, souplesse, partage (à la Journée Associative du GROS)

Samedi dernier, je participais à la journée associative du GROS (Groupe de Réflexion sur l'Obésité et le Surpoids), une journée de conférences et d'échanges entre membres de l'association (médecins, psys, diététiciennes, psychomotricien, infirmières, ...).

Si je devais dégager quelques mots-clés de cette journée, ce serait le partage et la pluri-disciplinarité, le lien, la souplesse.

Sylvie Benkemoun, psychologue, a présenté les travaux d'un groupe de réflexion sur le thème de l'attachement et de ce qui se noue dans les relations affectives du petit enfant. Une problématique qui peut être centrale dans certains comportements. Un nouvel exemple de la fréquente complexité de ce qui se joue autour de la relation à la nourriture. Et c'est du fait de cet écheveau à démêler (parfois en coopération avec d'autres praticiens) que le véritable changement de comportement alimentaire peut prendre du temps et que je motive mes patient(e)s à persévérer...

Il a été beaucoup question de relation : plus que la technique, les outils, le savoir théorique, qu'on soit médecin, diététicien, psychologue, ... c'est la relation qui se crée entre la personne qui vient nous voir et nous, qui est le meilleur moteur d'un changement qui va permettre de retrouver une relation apaisée avec l'alimentation. Il est donc essentiel quand on se fait accompagner de trouver la bonne personne. Et donc ne pas s'arrêter à un premier échec. Encore faut-il avoir décidé de se faire aider, en ayant pris conscience que ce n'est pas honteux de demander une aide professionnelle dans certains cas. Comme le disait récemment la blogueuse de "Parler de ma vie", il n'y a pas besoin d'être fou pour aller voir un psy...

Avec deux collègues, nous avons par ailleurs présenté ce que nous apporte le travail que nous faisons en groupe de supervision, un petit groupe où nous pouvons échanger régulièrement et prendre du recul sur nos pratiques, nos difficultés. Des rendez-vous essentiels qui nous font bien avancer.

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Jean-Philippe Zermati, Président d'honneur du GROS, et Jana Grand, thérapeute ACT

Il a été aussi question d'acceptation des émotions, de réconfort alimentaire (qui n'a rien d'interdit, au contraire !), de petits pas pour se sentir mieux, de prise en charge des enfants et ados sans interdit ni régime qui leur apporte un réel mieux-être et de la confiance en soi, de rapport au corps, ...

Tous ces partages ont montré l'intérêt de travailler ensemble entre professionnels de différents métiers, de continuer à réfléchir à notre approche, à chercher des pistes pour le bénéfice de nos patients, loin de toute solution caricaturale ou standardisée.

Merci à tous les membres du GROS qui ont permis cette belle journée et spécial dédicace à mes "partenaires" Géraldine et Marie-Laure.

28/08/2012

Voilà la Minute gourmande !

Je vous présente la Minute Gourmande, un nouveau rendez-vous audio pour varier les plaisirs !

Chaque semaine, je vous parlerai en une minute d'un sujet lié à l'alimentation, aux repas, au corps et à tout ce qui fait mon activité et qui soit susceptible de vous intéresser.

La Minute Gourmande sera disponible sur ce blog ainsi que sur twitter et facebook.

La Minute Gourmande du 28 août 2012 (cliquez pour la lancer) : Retour de vacances

 A très bientôt pour une autre Minute Gourmande !

PS1 : l'idée m'est venue il y a quelque temps à l'écoute des "Minute du Freelance" de Dominique, freelance tout-terrain, créateur du Blog du Freelance

PS2 : @DL : merci de votre message hier, c'était un billet-test qui s'est visiblement retrouvé en ligne trop tôt (même contenu) !

27/08/2012

R comme Rentrée : OK. R comme Régime : NON ! Direction les 4C !

C'est sans doute la rentrée pour beaucoup d'entre vous, après une pause qui je l'espère a été plaisante et régénérante !

Peut-être avez-vous pris quelques kilos dans la convivialité ou la curiosité gourmande des vacances. Ou ils sont installés depuis longtemps et vous prenez la ferme résolution de vous en débarrasser.

Dans tous les cas, s'il vous plait, pas de Régime !

Combien de fois faudra-t-il le répéter : les régimes, dans l'immense majorité des cas, cela ne marche pas :
le corps n'aime pas cette privation et la tête non plus ! La majeure partie des personnes qui viennent me voir souhaitent perdre du poids. Je ne leur donne pas de régime pourtant. Car je sais, et je constate chaque jour dans les récits qu'elles me font, que le régimes ne marchent pas et les ont rendues bien malheureuses.

La Rentrée avec un grand R mais surtout pas R comme Régime qui entraîne R comme Reprise des kilos !

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Combien de femmes se sont dégoûtées des pommes à force d'en manger par devoir !

Si, en cette rentrée, vous êtes à votre poids naturel (celui qu'on garde sans effort en mangeant de tout selon ses besoins), il faut commencer à l'accepter même si ce n'est pas celui de vos rêves. Faire autrement est source de contrainte permanente forcément pénible dans la durée.

Si vous avez quelques (ou beaucoup de) kilos à perdre, alors pas de régime, mais direction les 4C !

Kezako ?

La plupart du temps, dans un régime, on se lance du jour au lendemain dans une façon de manger différente, restrictive, plus ou moins sévère car on veut aller vite. On perd du poids, on atteint ou on approche son objectif et puis on remange comme avant. Voire on craque avant ! Et on reprend le poids perdu, souvent plus. Sans forcément comprendre ce qui se passe. Et bien souvent on entre dans un cercle vicieux alternant restriction et lâchage.

On peut perdre du poids autrement et j'ai appelé cette démarche les 4C (j'ai une manie avec les acronymes, désolée !). Il s'agit de quatre étapes qui me paraissent nécessaires pour mincir durablement :

- Constater
- Comprendre
- Changer
- Consolider

Constater : prendre le temps d'observer son comportement alimentaire, ce qu'on mange, quand, comment, avec qui, les variations selon les moments, les contextes, comment on se sent... La première étape peut donc être de s'équiper d'un joli carnet pour prendre des notes pendant quelques jours.

Comprendre : sur la base de ce constat, comprendre ce qui motive sa façon de trop manger : sous le coup d'émotions, par ennui, pour faire comme les autres, parce qu'on ne sent pas qu'on est rassasié, parce qu'on veut à tout prix finir son assiette trop remplie, .... : cela permettra d'agir de façon ciblée. En ayant observé sa façon de manger, on peut par exemple repérer des comportements qui reviennent, des situations "à risque", ... et comprendre les causes.

Changer : oui mais pas tout d'un coup : il s'agit plutôt de mettre en place des étapes en lien avec ce qu'on a compris, pour progressivement modifier ses habitudes alimentaires, qu'il s'agisse des quantités, du contenu de l'assiette, de l'organisation, de réapprendre à écouter sa faim, de la gestion du stress, d'apprendre à écouter ses envies et savoir dire non, de remanger des aliments qu'on s'interdisait sans culpabiliser ... En prenant en compte ses contraintes, son environnement, ses goûts, ...

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Se réconcilier avec les aliments pour savourer une glace sans culpabiliser

Consolider : une fois que ces changements sont acquis, il est important de les installer dans la durée, de vérifier qu'ils "résistent" à toutes les circonstances : des repas conviviaux ou festifs, des vacances, des moments de stress, ... tout en ne s'inquiétant pas si on a une "rechute" ponctuelle : la vie n'est pas un long fleuve tranquille !

Quatre étapes qui ne sont jamais pareilles, dont la durée est très variable (pas forcément longue), car chaque personne est différente, a son histoire particulière. Mais qui me paraissent nécessaires pour retrouver une relation tranquille à l'alimentation et le poids qui va avec.

Alors, si vous voulez mincir et que cela est justifié, au lieu de penser régime, lancez-vous dans les 4C !

 

07/07/2012

Cécile témoigne sur notre travail post-régimes

Récemment, j'ai revu pour des motifs non alimentaires une patiente que j'avais suivie pendant environ un an, Cécile. Elle m'a envoyé un témoignage sur la façon dont elle a perçu le travail réalisé ensemble. J'ai hésité à publier ce texte qui m'a beaucoup touchée car je suis gênée de mettre en avant tant de gentillesse à mon égard. Si je le fais, c'est pour montrer à des personnes en souffrance avec la nourriture qu'il n'y a jamais de fatalité, qu'il y a toujours une porte à laquelle on n'a pas frappé (pas forcément la mienne !), une personne à qui on n'a pas parlé, un livre qui reste à lire. Même si, en l'occurence, Cécile est très jeune, dites-vous qu'il n'est jamais trop tard pour retrouver une relation tranquille avec l'alimentation, même si cette relation a été perturbée tôt et/ou beaucoup.

La parole à Cécile, 26 ans :

"Je ne voulais plus jamais y penser ! Plus jamais ! Je voulais être sauvée, être libérée de tout ça, je me sentais perdue et prise au piège et c'est grâce à Ariane que j'y suis arrivée, que je suis sortie de tout ça !

Le jour où j'ai réalisé que j'étais prise au piège, que la dépression (ou déprime sévère ?) commençait à m'atteindre, je me suis mise à pleurer en me disant que c'était trop tard et que je ne pourrai plus jamais revenir en arrière.

Avant mon premier régime : tout allait bien ! Je croquais la vie à pleines dents et je ne me posais aucune question face à l'alimentation. J'écoutais inconsciemment les besoins de mon corps (faim, satiété, envie, plaisirs...). J'étais plus mince, plus sociable, plus agréable, plus détendue et plus joyeuse ! Bref ça c'était avant...

Puis après de nombreux régimes (pour perdre au départ un ou deux kilos seulement), je me suis retrouvée avec d'importants problèmes comportementaux avec l'alimentation (manger dix fois plus qu'à ma faim, me poser l'éternelle question : ça j'y ai droit ou pas ?, ne plus aimer mon corps, vouloir mincir à tout prix, ne pas y arriver et me venger sur la bouffe...) mais je me suis aussi retrouvée avec 10kgs de plus à perdre, de l'anxiété, un ton agressif et moins d'amis.

Le travail fait avec Ariane pendant environ un an a été la chose la plus miraculeuse que j'espérais qu'il m'arrive !

J'ai aujourd'hui un poids stable, qui me plait et je me sens bien dans mon corps. Je mange de tout (mais si je vous le promets !), j'écoute ma faim, mes envies et mes p'tits plaisirs. J'ai appris à me connaître, à détecter toutes les raisons qui m'avaient conduite à l'excès (1-la frustration face aux aliments interdits et 2-mon manque de confiance en moi, d'affirmation qui me donnait des fringales). Je me sens aujourd'hui libérée et heureuse ! J'ai retrouvé le goût des aliments et le goût de la vie !

Ariane est un petit ange, qui écoute très attentivement, qui ne juge jamais, qui connait son métier, qui vous met très à l'aise et qui propose des solutions adaptées à chacune (des solutions concrètes et pragmatiques plus efficaces qu'une consultation chez un psy !).

Je ne la remercierai jamais assez !"

Oh la la, c'est moi, Cécile, qui vous remercie pour ce beau et sincère témoignage.

PS : non, non, je ne suis pas un ange !

 

06/05/2012

Le 6 mai 2012, c'est aussi la Journée Internationale sans Régime !

journée internationale sans régime, no diet day, obsession de la minceur, maigrir sans régime, anti-régime, plaisir de manger, comportement alimentaireEn France, cet événement va très probablement passer inaperçu aujourd'hui... Pourtant, le 6 mai 2012, la Journée Internationale sans Régime (ou International No Diet Day) fête ses 20 ans*. Les choses ont-elles changé en 20 ans ? Pas si sûr. Les images d'extrême minceur sont plus que jamais la norme. Malgré le progrès de démarches et d'études sérieuses montrant les effets néfastes des régimes, des millions de personnes se mettent toujours régulièrement à en suivre un. Et, au-delà, la notion de "faire attention", la culpabilité en mangeant certains aliments ou le choix d'une alimentation exagérément raisonnée semblent gagner du terrain. Qu'observez-vous autour de vous ?

Si cela vous dit, un peu de lecture rétrospective sur le sujet :

 

Obsessions régime et minceur, stop !

 

Les 3 M : Morphologie-Métabolisme-Minceur : pas d'égalité ! 

 

Printemps : tentation des régimes, attention danger !

 

Le rapport de l'ANSES sur les dangers des régimes

 

Le régime Dukan et les autres, même combat !

 

Pas simple comme un régime...

 

Je ne donne pas de régime, je fais quoi alors ?!

 

* Cette journée (No Diet Day) a été initiée en 1992 par une anglaise, ancienne anorexique, qui voulait dénoncer la dictature de la minceur à tout prix et les régimes associés. Elle s'est progressivement répandue dans de nombreux pays où elle est célébrée chaque année le 6 mai. Elle existe en France depuis 2003.